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Poésie Illusoire

23 mai 2007

"......." (Ou mourrons ensemble ce soir)

Mourrons ensemble ce soir...

Hisser le pavillon de trève
De ces secondes tant désirées
Renaître sans écorchures,
Pour de nouveau lendemains...

Avec moi c'est tout ou rien,
Mais jamais pas assez,
On se fera notre arche de Noé
Partir en exil vers la terre promise
Et on rira autant qu'en enfer
Juste parce qu'ici c'est interdit
Comme les insectes dans nos pommiers...

Et là-bas nos trop-longs matins
Se feront un plaisir d'entamer nos automnes
Comme le bleu du ciel s'écourte et meure,
Avant l'effondrement

Écoute, on nous appelle déjà,
Viens, je t'en supplie...

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2 mai 2007

Reine à temps plein

Semblants

Un petit pas vers l'avant
Et je te propulse dans mes riens
J'avance toujours en reculant tu sais
Même que mes pieds s'enfargent dans tes paupières
Et mes plaintes ricochent dans ta pupille...

Rien qu'une dernière danse
Sur le beat déchaîné d'une musique de file d'attente
C'est tout ce que je demande
Et on attisera les manèges de cire
Pour les coincer dans nos toiles encore...

Marguerite la voyante ne nous regarde plus,
Le passé présent futur nous appartient
Le reste on le brûlera, on l'enterrera
La boule de cristal nous fuie,
Profitons-en

***

Passé #3 (Loin derrière)

Il y avait aussi uen navette qui nous emportait
À dos de cheval
Dans un bed and breakfast du Sud
Mais nous on préférait le Nord...

Le clown qui fait rire les enfants
Ne se fait jamais rire lui-même
Et la pie qui jacasse des mots doux
N'est là que pour le spectacle

Le billet était était moins cher cette fois-là
Et tes cils m'entouraient juste assez pour me faire rêver,
Il en manquait peu pour tuer les peut-êtres...

***

Lendemain

Et de nos robes de princesse
Aucune n'a survécu
Même nos rêves se sont éparpillés
Les beaux à gauche,
La droite en attente...

Mais la rein perdera sa couronne
Commme le fou a perdu sa tête
Et nous s'époumonera
Dans les roller-coasters au tracks-serpents
Ceux des dragons, des chevaux...

...Encore plus d'oiseaux jaunes...

***

Passé #1 (hier)

Les abeilles se délectaient de nos peines
Il ne faisait pas soleil, seulement brumeux,
Comme la brume dans tes yeux.
Et le givre couvrait la fenêtre,
Mais pourtant les arbres en fleur
Nous avaient déjà ouvert leurs paumes

La sensation de ma main
Parcourant et séparant
La moindre mèche de tes cheveux
M'est revenue dans un vent de Mai...

Une mouche chante à mon oreille
Un p'tit air à la jacques Brel
Que je n'oublierai pas

***

287 West Street

Un petit pas vers le Sud
Nos bras sont des pantins
Je t'arracherai tes doutes
Mais lance-moi ton pique
Et la couronne de la reine
Pour que je puisse les raccorder
Autant que les stands de fusils à l'eau
Où je prends mes aiguilles
Autant que je recouse
Le tutu de la ballerine
Pour qu'on puisse à nouveau danser
Dans la file des manèges
Pour qu'on réapprenne à virevolter
Sur le toit des églises
Où on a vu grandir
Le rouage des calèches
Et, dans les valses carrousels,
Le trot de nos poneys...

***

Passé #2 (À demi)

Et l'auberge en bois de chêne
Et ses lucarnes blanchies
Étaient les seuls témoins de nos caprices,
Le vent balance leurs ruines
Dans la carreau de la fenêtre...

Je me souviens
De nous
Comme si c'était hier

L'homme géant se dandine
Parce qu'il est paumé
Et le clown qui fait rire les enfants
Ne s'est jamais trouvé drôle

On a rapiécé les morceaux du casse-tête
Au goût dilué de velours,
Un par un,
Pour arriver avec 2 heures de retard

Le rideau était déjà fermé
Et la salle à moitié vide...

14 avril 2007

Urbanoïde (Ya pas d'place pour les rêves ici)

Arrête de gaspiller tes mots
Arrête, t'abîme tes mots,
Ya pas d'place pour les rêves d'enfants dans un monde comme le notre.

***

Ya rien d'autre que du noir.

Et de la pluie.
De la pluie qui fracasse les pavés glissants
Où on tombe en pleine face,
Sans se relever.

Je vois des villes sales et grises
Avec des voitures qui crashent la fumée,
Des voitures qui crash,
Sans airbags ni ceintures de sécurité
Et nous nos rêves on les étouffe
On les noit dans le pétrole,
Parce qu'en fait les rêves, ça vaut pas grand chose.

Ya plus d'place pour les illusions ici.

On nous enlève les rêves, on nous les vole
Pour nous bourrer le crâne de conneries artificielles,
Parce qu'en fait les rêves on s'en fou,
Ça rapporte rien, les rêves...

Et les arbres de nos forêts-magiques sont pilé, remplacés
Par des sidewalks interminables où des gosses aux yeux décolorés courent
Perdus dans les autos tamponneuses téléscopées,
Et nous on nous empêche de porter une ceinture...

Et les rêves des gosses, des fillettes, on en fait quoi?

Moi je vois des morceaux éparpillés qui s'envolent dans tous les sens,
Et je vois leurs yeux éteints d'espoir et délavés,
Remplis de la fumée des bagnoles et des cigarettes qui leur polluent l'espace.

Moi je vois des ados aux lèvres gercées, percées
Et l'alcool leur roule dans la main,
Et la fumée des cigares sous la langue...

Les rêves, on en fait quoi, dites-moi?
On en fait quoi des châteaux de princesses, des bateaux de pirates?
On en fait quoi des rêves de gosses déglingués, où le temps n'est que patience, et la vie terrain de jeu?

Ces balançoires où les mômes s'appuient fermement, ne serait-elles pas qu'euphémiques?

Et ces marches d'escalier où les paumés trainent leurs fesses, sont-elles en fait des carrés de sable?

les rêves, on en fait quoi?

Ya pas d'place pour les illusions d'enfants-naïfs comme moi ici.
Les rêves, ça coûte trop cher.

Ya pas d'place pour les rêves de gosses dans un monde comme le notre.
Parce que l'argent ne pousse pas aux branches des rêves,
Et parce que les rêves se tiennent loin des bombes.

***

(Mais moi mes rêves savent nager, même dans le pétrole)

9 avril 2007

Road Trippin'

Ailleurs,
Dans un dépotoire du Texas,
Les rêves, les rêves
Sous leurs yeux perlés.
Fermer la portière sur nos trésors,
Une vague d'égoïsme dans le coeur
Éteindre les yeux du soleil,
Pour ne jamais s'écraser.

Faire miroiter l'astre-lumière en guise de bonjour
Avec la peinture lustrée de ma Cadillac.
Perdus où nous sommes,
L'echo du moteur ne nous suffirait plus.

Faire confiance à la route.
Les cactus répandant leur odeur,
Le reflet des canicules nous parviendraient en images floues
Comme la vitre de côté, basannée par les flammes.

Faire de cette vie un diorama
Aux paysages désertiques et broussailleux
Bricolés exprès pour nos roues.
Faire de cette vie un photomontage
Où le temps s'écoulerait en grains de sable,
Au rythme des road trips enivrants signés de mon nom.

Faire de cette vie une vie,
N'importe où, au Dakota, au Colorado
Attraper la piqûre de l'accéléré et sucer son poison,
Ne plus jamais respirer le frein.

Faire refleter les milles étoiles
Dans le pare-brise avant du véhicule.

Assoiffés comme nous sommes,
Nos bouteilles vides et mortes n'étancheraient rien du tout.

Faire de cette vie une médiathèque
N'importe où mais loin d'ici,
Rendre hommage à nos rêves de mioches,
Disparates, mais qu'à moitié bousillés.

Faire de cette vie une vie,
N'importe où, en Arizona, à l'eldorado,
Enlacer ces rêves que l'on croyait perdus
Pour les recycler en magots débridés.

Juste faire confiance à la route.

Les road trips qui nous tendent les bras
N'ont pas fini de crier leurs caprices.

(Fermer la portière au nez du Texas,
Et tendre la main à la route.
Faire coucou au soleil, échapper un rire sarcastique,
Des trésors plein les poches.)

9 avril 2007

Les fourmis n'oublient jamais (pas du tout travaillé)

Pendue à ta gorge
Je m'accroche à nos sourires
Ou plutôt à ce qu'il en reste.
Pour un oui, pour un non
T'en a fait couler dans larmes
Même que mon coeur tu l'as totalement bouffé,
Cavité par cavité,
Tu l'as complètement bouffé.

T'en as fait couler des larmes,
Et pas seulement les miennes.
Un jour tu récolteras tes semences,
Enfoiré.

Monsieur Parfait.

Et moi je suis qu'une crotte
Une mauvaise herbe qu'on élimine
Par peur qu'elle nuise aux bonnes herbes.
Je suis qu'une fourmi qu'on écrase.
Mais tu sais, les fourmis n'oublient jamais.
Je t'oublie pas, c'est certain.

Je m'en souviendrai
À quel point tu fais chier.
Tu fais chier plus qu'une tisane laxative.
Tu peux pas savoir à quel point tu fais chier.

J'ai tellement pleuré qu'on s'aimait,
Que t'as fini par le croire
Sale con.

Mais les fourmis n'oublient jamais.

Et dans 20 ans sois sur que je me vengerai.
J'irais t'arracher le coeur que tu m'as volé
Et je répandrai le sang un peu partout
Juste parce que du sang c'est rouge,
Et parce que c'est beau,
Le rouge.

Tu fais chier.

J'ai cru que de te respirer
Comblerais mon manque d'air
Mais les derniers souffles, tu nous les as volés.
Tu nous les as volés.

Je te déteste.
Je te déteste plus profond que la fosse des mariannes.
Je te déteste,
Je te déteste tellement.

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9 avril 2007

La maison-carton

Une maison en carton
Dans un village tout plastique
Viens avec moi, tu verras, ce sera bien
Nos rêves se dissoudront...
Viens, on n'a pas besoin d'une vie,
Seulement d'un peu d'amour-béton...

Si le méchant loup souffle, le vent ne nous abîmera pas
Notre maison de brique résiste aux coups, promis
Et si la tempête perstiste on aura toujours la foi
Nos murs ne s'effondrent qu'en cas d'incendie

On n'a pas besoin d'une vie tu sais, je le jure
L'amour tout carton nous suffit
Et on inventera notre propre procédure
Pour combler nos manques et nos oublis

Viens avec moi, tu verras, ce sera bien
Qui n'a jamais rêvé d'un village bricolé
Aux murs-cartons gribouillés de dessins
Et aux toits indestructibles d'acier...

Et le crocodile qui rampe devant
Ne passera pas la porte, juré
On en avait vu auparavant,
Mais jamais si bien sucré

Et les rêves accrochés au rayons
Ne vont pas mourir une seconde fois
Et s'ils échouent c'est ici qu'ils tomberont,
C'est sur la pelouse qu'on les rafistolera

On a pas fait tout cette route
Pour se retrouver enfermés dans un voilier
Qui n'a même pas de voiles
Et qui fonctionne aux fragments rapiécés,
Et c'est pas vrai que je vais m'enfuir
Encore une fois loin de l'été
Juste pour me trouver une vie
Qui s'effrite aux griffes du passé...

C'est pas vrai que je vais me mourir ici
À t'attendre en me rouillant de tous les côtés,
C'est pas vrai.

Une maison en carton
Dans un village tout plastique
Viens avec moi, tu verras, ce sera bien
Nos rêves ne se dilueront pas trop,
Juste assez pour nettoyer nos verres...

Tu vas voir, on n'a pas besoin d'une vie
Seulement d'un peu d'amour-béton...

Juré que les toits nous protégerons
À la vie à la mort, ce village
Restera le nôtre, et notre maison-carton
Ne nous abandonnera pas
Comme l'espoir l'a déjà fait...
Promis...

18 mars 2007

Graffitis

J'ai un collage dans le ventre,
Un mix nostalgique de photos noir et blanc
À moitié dé-brabouillées
Par mon stylo-porte-bonheur.

J'ai des murs moisis plein la tête
Enduits de colle en bâton,
Tapissés de graffitis flash
Des mes canes de peinture en push-push.
J'ai un collage mélancolique dedans mon bedon
Un mix de photo assemblées
Par ma colle-porte-bonheur.

J'ai des dessins en forme de dessins,
Des livres plein la tête.
J'ai des romans d'amour aux pages sales
À moitié (dé)tachées,
Et devenues illisibles d'encre

J'ai des livres plein ma tête,
Couverts de tes pages noircies
Par l'encre de mon stylo-porte-bonheur.

J'ai des bonhommes à lumettes
Plein mon bedon, plein ma tête
J'ai des gribouillis peints plein le corps
Par ta gouache qui m'irrite,
Tes pinceaux fétiches,
Qui me (dé)frippent les murs comme une vulgaire feuille.

J'ai des bonhommes plein les yeux
Des petits emos au cou fendu
Par ma corde-porte-bonheur.

J'ai des livres plein la tête
Qui crachent des pages de magazines
Des photos noir et blanc dramatico-dramatiques
Prises par mon polaroid porte-bonheur.

J'ai un dessin fait de brindilles un peu sombres
Encrées par notre stylo-porte-bonheur
Jusque dans les entrailles de mon papier.

J'ai des alumettes au cou fendu
Plein la tête,
J'ai des bonhommes pendus
Plein les murs.

18 mars 2007

Flash

Les ailes se brisent
Dans un clic enivrant
Et ces quelques secondes restent immortalisées
Sur la pellicule de nos âmes
En guise de passé.

C'est plus fort qu'elle.
Son coeur en redemande.

Ces cicatrices vertes que les dieux implorent,
Elle les a teintes.
Pour les cacher.

Faible odeur de court-circuit

Je crie pour la guider mais je n'ai plus
Qu'une voix soluble qui augmente sa peur.

Sa peur.
Elle ne la voit plus tant elle y est habituée.

Et moi je n'ai qu'un flash rouge
Devant les yeux
Je les vois, moi.

Les doigts de septembre la bouffent
Jusqu'à s'éprendre totalement de son corps
C'est ce qu'elle voulait mais son âme,
Son âme, étrangement s'en remord.

Ses traces, ces griffures dans le ciel,
Ce ne sont pas les avions,
Ce sont ces ongles qui se vengent,
Ses ongles qui griffent le firmament d'un coup sec

Sec comme son coeur.

Et moi j'ai toujours la verdure qui trône sur ses bras
Comme souvenir, en photo-polaroid.
Flash obsédant.

26 février 2007

minéralise-moi (variations)

Moule-moi des fausses illusions
Au parfum de roses fanées
Pour alimenter ma déraison
Pour nourrir mes rêves brûlés

Moule-moi des baisers doux
En forme de fausses notes
J’irai semer un peu partout
Les mots fous que tu chuchotes

Moule-moi des fenêtres secrètes
Qui donnent sur tes jardins
J’irai y planter mes fleurs-comètes
Et ne lâcherai plus ta main

Donne-moi du fils et une aiguille
Que j’emboîte nos cœurs-de-pierre
Moule des baisers au goût de vanille
Et je sèmerai ta lumière

Moule-moi des chemins obliques
Moule-moi des vents pluvieux,
J’irai glisser mes doigts
O si j’ose, dans tes cheveux!

*Aime-moi*

Aime-moi, aime-moi je t’en supplie,
Je m’enivre de toi, de tes yeux,
De tes photos-poussière noir et blanc
De tes trop fréquents double-jeux

Serre-moi si près et si fort
Que j’entende les battements de ton cœur
Je t’aime.
*Battement*
Je t’aime à contre-courant.

-----------

Variations

Moule-moi des fausses illusions
Au parfum de roses fanées.
J'empeste l'oubli.

Ça pue les rêves déchirés
À l'arrière-goût amer.
Ouais, ça sent vraiment mauvais.

Moule-moi des visions doubles et obliques
Qu’elles me brûlent les tempes encore,
J’ai besoin d’essence.
Je suis à cours de Power.

Moule-moi des baisers doux
Pour calmer les fausses notes de mon cœur.
Ça pue la pierre mouillée.

*Aime-moi, aime-moi je t’en supplie,
Je m’enivre de toi, de tes yeux,
De tes photos-poussière noir et blanc
De tes trop fréquents double-jeux*

*Aime-moi*
Je sens l’abandon.
Les illusions désuètes.

Tu me fais perdre la raison.

26 février 2007

Moonlight obsession (OR 'I wanna be old syndrom') Part 1. Moon glimmer

Part 1) Moon glimmer

Des carillons qui tintent au hasard
Le vent glace mon encre,
À la lueur des réverbères.

Je ne crains pas la nuit.

La lune me crache à la figure,
Comme je lui ris en plein nez.
Des je ne sais pas fébriles jouent à cache-cache
Dans mes lunettes pleines de buée.
Une paire c’est pas assez.

Je n'ai pas peur de la nuit,
Non, même pas du noir.

Des parcelles de beauté fumantes
S’envolent,
En cercles bien définis
Me foutant l’eau à la bouche.
Mais je m’en fiche,
Là n’est pas la question.

C’est plus fort que moi.
Je défie la lune et le ciel,
Dans une partie de cartes bien serrée.
Mon avenir est en jeu.

Je parie ma liberté
Que tu vas la choisir, elle.

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